Une réflexion philosophique pour clore l’année 2014
Concentrée sur une lettre imaginaire que je m’apprêtai à rédiger à l’attention d’une personne qui prenait sa retraite; une phrase me vint spontanément, à l’esprit, pareille à une évidence : il n’y a jamais de fin à ce que nous sommes, il n’y a qu’un devenir. Peu importe l'âge et cela jusque sur notre lit de mort et au-delà, sans doute en un cycle perpétuel : être, devenir, devenir, devenir, devenir ad infinitum.
Cette perpétuelle transformation puis mutation infime que l’on perçoit par à-coups est notre force et sans doute ce mouvement naturel qui nous a permis d’être là, longue lignée de survivants, adaptés à leur environnement. Héritiers de millénaires surpassés, nos ancêtres de par leur capacité d’adaptation nous ont permis de franchir toutes les épreuves. La réponse sans doute unique réside dans l’adaptation à un environnement et les mutations induites, première forme d’intelligence selon la théorie évolutionniste de Darwin. Qui s’adapte, survit.
On le voit pour les plantes, ce formidable instinct de survie et cette aptitude extraordinaire à communiquer entre elles et se prévenir , lorsque le danger les guette. Cette force de vie qui non seulement leur permet de survivre mais de s'assurer de l'existence de leurs semblables. D’où vient cette volonté de vie qui n’est pas de l’ordre de la conscience, mais appartient davantage à une première forme d’intelligence, force de vie ? La vie appelle la vie. Etre est par essence devenir.
Ce qui nous distingue des plantes avec lesquelles nous partageons beaucoup de choses en commun, à savoir des gènes, nous avons sur elles un avantage considérable, celle de notre conscience. Non seulement comme elles, notre organisme répond à des stimuli extérieurs mais encore, nous sommes aptes à interroger le monde qui nous entoure et à tenter d’en percer ses mystères.
A la différence des plantes et des animaux, nous avons cette capacité de réfléchir, de porter un regard sur notre environnement, de l’analyser, de comprendre la nécessité des changements dont dépendra notre survie et celle de nos héritiers. Mais surtout, nous sommes ces gardiens du temple sacré au coeur duquel nous évoluons, là où se déroule notre existence, dans cette planète magnifique qui est la nôtre, et dont la fidèle mission consisterait à la préserver, non seulement sa nature, sa faune et sa flore m mais avant tout et par-dessus tout, ceux qui l'habitent.
Etre est un mouvement au cœur de la vie qui nous pousse incessamment à devenir, à l’instant même où je vous écris, je suis déjà autre que lorsque je commençai à vous rédiger les premières lignes du texte en haut de la page. Notre pouvoir est notre conscience et c’est bien elle qui offre les moyens d’appréhender le monde dans lequel nous évoluons.
Être et devenir, c’est notre conscience, un souffle de vie, et la mort ou la notion de fin prend corps dans cette fin de conscience qui marque aussi le début de notre fin et la cessation du devenir.
Nous savons tous que ni les guerres, ni les injustices, ni les inégalités, ni l’exclusion, ni la détérioration de notre planète nous assureront une continuité à long terme.
Être, c’est effectivement devenir, en toute conscience du monde qui nous entoure et a contrario, notre inconscience nous mènera à disparaître.
Bonnes fêtes et bonne fin d’année 2014 à tous
Mes prochains billets seront australiens.
Commentaires
Merci Djemâa. Pareille pour vous et bon voyage parmi les k comme kangourous. De quoi rebondir...